Contexte : en juin 2013, l’Accord national interprofessionnel (ANI) sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail a précisé que « la qualité de vie au travail (QVT) désigne et regroupe sous un même intitulé, les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises ».1
Les travaux et démarches sur ce sujet s’appuient notamment sur les orientations et travaux de l’Anact, l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail dont nous avions parlé dans un précédent petit journal notamment concernant le sexisme.
Les travaux sont bien évidemment financés.
Créé en 2018, le fonds interministériel pour l’amélioration des conditions de travail (FIACT) accompagne les services de l’État pour la mise en œuvre de projets. Il finance des projets apportant une amélioration concrète aux conditions de travail, en associant les personnels concernés. Le montant moyen des financements accordés par projet s’élevait à 16 350 € en 2024. Le projet peut concerner le niveau central comme le niveau territorial.
Lauréate en janvier 2024, parmi 38 autres structures, la DAAF de La Réunion a pu profiter de cette manne ! Un diagnostic fut élaboré par un bureau d’études financé par cette aide ; un premier document fut présenté aux agents en juillet 2024 après de nombreux entretiens (près de 40), intitulé : Bilan de l’état des lieux et transition écologique !
Globalement, le rapport fait état de bonnes conditions de travail, d’une ambiance correcte, les informations circulent malgré des sites éparpillés etc etc.
Une seule chose était finalement demandée par nos collègues, page 23 du rapport : «Une machine à café collective, des temps de convivialité, des espaces pour parler de nos pratiques en inter service, sur le site de Saint Denis ». Bref rien de bien coûteux ni d’insensé.
Et finalement, sous un titre pompeux incluant la transition écologique pour faire bonne mesure (2 diapositives pages 24 et 43, qui tombent comme un cheveu sur la soupe) quel est le résultat pour plus de 16 000 € ? Pas de cafetière à café car il n’ y a plus d’argent!
Pas besoin d’être grand clerc pour se dire que quelque chose ne tourne pas rond dans le monde merveilleux des dépenses publiques inutiles.2
Ah, n’oublions pas les recommandations originales proposées par le bureau d’études :
- concevoir une vision commune et partagée, repenser la transversalité entre services/équipes,
- mieux intégrer les nouveaux arrivants, les nouveaux métiers et mieux accompagner les seniors ,
- mieux faire face aux périodes de forte activité,
- santé au travail : une priorité : lutte contre la sédentarité,
- mieux concilier les procédures internes aux réalités de terrain (travail prescrit versus travail réel),
- mieux anticiper les impacts de la transition écologique dans l’exercice des missions de la DAAF, et ce, bien que les agents n’aient pas vu le lien entre les 2 thématiques : « Pour la majorité des agents, à ce jour, Il y n’a pas d’intérêt à associer ces sujets »
Notre CGAAER n’aurait–il pas pu faire aussi bien ?
1 Sources DGAFP site internet
2Le second volet de travail concernait l’organisation de groupes de travail pour établir le plan d’actions au regard des axes d’amélioration prioritaires du diagnostic .