Sur le site de l’immobilier de l’Etat, (https://immobilier-etat.gouv.fr/pages/transformation-ecologique) on peut lire que « la transition écologique de l’immobilier de l’État est une priorité stratégique pour la direction de l’immobilier de l’État ». Elle passe par 3 leviers dont la sobriété immobilière qui, « en réduisant les surfaces utilisées, est une condition fondamentale de réussite. Elle permettra de réduire les consommations énergétiques et d’atteindre les objectifs de désartificialisation des sols. Les occupants de l’immobilier de l’État sont incités à inscrire les objectifs de 16 m2 par résident et de baisse globale de 25% de réduction des surfaces de bureaux en 10 ans dans leurs stratégies immobilières. » Tout un programme !
Ainsi, sous couvert de protection de notre environnement, ce qui est bien louable, on nous impose la nouvelle doctrine d’occupation des surfaces qui avait été édictée par Mme Borne alors premier ministre dans une circulaire de février 2023 soit 16m2 de SUB par résident. Cette SUB (Surface Utile Brute) englobe la totalité du potentiel d’occupation des bâtiments : les bureaux mais aussi les couloirs, les escaliers… . Pour réduire la consommation d’énergie des bâtiments, il faut réduire les surfaces de travail, CQFD !
Quant au « résident », cette notion prend en compte le temps de présence réelle dans les bâtiments, ainsi « les activités d’inspection et de contrôle conduisent à appliquer une décote à ces effectifs ».
Souvenons-nous qu’il y a quelques années, nous avions été contraints de déménager de locaux dont l’État était propriétaire car l’État vendait tous ses biens, et ce, pour aller nous installer dans des locaux neufs, en payant des loyers exorbitants à des sociétés privées. Aujourd’hui, les loyers sont pointés comme trop chers et on envisage le retour dans des bâtiments de l’État. Faire et défaire … !!
Des conférences immobilières pour analyser le budget de la politique immobilière de l’État (PIE) et de ses établissements publics, représenten plus de 9 Milliards d’euros de dépenses annuelles (circulaire du ministère des finances du 7 mars 2025). Elles ne débuteront qu’en avril, mais des départements sont déjà à pied d’œuvre et les études pour réorganiser les locaux des DDI sont lancées en ce début d’année 2025.
La réduction des espaces à 16m2 par « résident » est une première étape, la seconde étant le flex-office qui va s’appliquer aux nouveaux locaux de la DGAL à Maine en 2027, avec l’objectif de 0,8 postes de travail par agent. Il n’est désormais plus question de surface mais d’emplacement pour brancher son ordinateur et tout le monde n’en aura pas !