Si des métiers ou partie de métiers vont disparaitre dans un avenir proche, de nouveaux besoins de compétence vont se faire jour : on commence à le savoir, les tâches confiées à l’Intelligence Artificielle, (il vaudrait mieux dire Apprentissage Automatique) seront exécutées de manière d’autant plus performante que le prompt (la commande humaine) aura été bien rédigé. Ainsi, le métier de rédacteur de prompt est promis à un bel avenir.
Mais l’IA ne restitue que ce qui existe déjà sur la toile. Ainsi les contenus et opinions majoritairement répandus sur le Web vont orienter la réponse de l’IA. On dit de l’IA qu’elle est une science sociale car la vérité devient contextuelle.
Il est donc primordial que chacun développe son esprit critique.
Les métiers devront intégrer plus de transversalité et devraient être moins spécialisés.
On parle souvent aussi de risque de déshumanisation. Cette réflexion a été entendue lors de la mise en place du télétravail. La cohérence des équipes et la capacité à travailler ensemble doit rester une priorité.
Il est certain que l’IA apporte un gain de productivité.
Par exemple, à FranceAgriMer, la nouvelle plateforme technique d’assistance téléphonique à destination des agents et des usagers des téléservices de FranceAgriMer est gérée par l’IA. Elle propose un indicateur de conversations des télé-opérateurs (pour plus de compréhension, il est important que l’opérateur ait un rythme de parole pas trop rapide), une analyse des sentiments (suivant les mots utilisés, l’agent sait si son interlocuteur est dans des dispositions négatives ou positives). Elle génère automatiquement un résumé de la conversation.
Le gain de productivité, de performance doit être mesuré à l’instar des autres agents qui ne l’utilisent pas, le travail doit être adapté pour que le temps dégagé soit utilisé vers des taches à plus forte valeur ajoutée. Le périmètre d’utilisation de l’IA par chaque agent doit être défini avec la hiérarchie. C’est une question de déontologie.
Les données d’apprentissage sont essentiellement américaines. Les données personnelles recueillies sont stockées dans les immenses data center américains. L’Etat français doit protéger ses données (sans revenir aux serveurs internes aux entreprises). Il existe des sociétés françaises qui garantissent la sécurisation des données en France. Il en va de notre autonomie, de la sécurité des entreprises et de la Nation.
Enfin, n’oublions jamais que l’IA vous fournira toujours une réponse, mais que nous aurons toujours besoin d’une validation humaine pour éviter les « hallucinations », c’est-à-dire les réponses inappropriées, et pour améliorer le modèle utilisé.

