Avec la déclinaison du plan d’actions faisant suite au rapport de l’IGF et de l’IGA sur le fonctionnement des services déconcentrés et la mise en œuvre des politiques publiques relevant de la DGCCRF,
c’est le marasme dans les services !
Les expérimentations de « fusions de DDI », revues à la sauce DGCCRF, consistent aujourd’hui à offrir le gîte et le couvert à des agents CCRF dont on ne sait plus trop à quelle structure ils vont appartenir, sans contreparties financières, au détriment de l’interministérialité mise en œuvre avec succès par les directeurs et leurs équipes, et sans garantie d’efficacité, bien au contraire.
Est-ce la DGCCRF qui est aux manettes du gouvernement ?
A voir ce qui se passe sur le terrain, et devant l’inaction du ministre de l’agriculture et du premier ministre, qui répètent que l’interministérialité ne sera pas mise en cause mais qui laissent faire, on se pose légitimement la question.
En tout cas, elle a entamé les grandes manœuvres, et sa guerre n’est pas propre :
- dialogue de façade avec le ministère de l’agriculture et absence de concertation avec les DDI
- torpillage de l’interministérialité et déstabilisation des DDI
- détricotage des décisions prises par la MICORE (mission de coordination nationale pour la réforme de l’Etat)
- préconisations dépassant les conclusions du rapport Auvigne-Masurel pourtant déjà assez controversées
- mépris du travail de construction et d’encadrement entrepris depuis 6 ans par les DD(CS)PP, de l’énergie et de la loyauté démontrées
- bouleversement de l’organisation des services : abandon des mutualisations mises en place avec efficacité, chaînes hiérarchiques locales croisées, illisibles et ingérables, éclatement de services jusqu’ici opérationnels, avec éviction de cadres MAAF sans aucune considération, absence de prise en compte des souhaits exprimés par les agents – y compris ceux des services CCRF -, déséquilibre de la taille des services.
Tout cela pour moins de 15 DDI sans cadre référent CCRF !
C’EST INACCEPTABLE !
La DGCCRF peut être contente : elle a réussi à imposer à tout le monde ce dont personne ne voulait.
Résultat : des agents démotivés, des chefs de service désavoués, des cadres écœurés…
Une fois encore, le bien commun et l’efficacité du service public ont été sacrifiés sur l’autel des intérêts particuliers et de l’ego de quelques hauts fonctionnaires.
Désormais il ne faut plus parler de Services déconcentrés, mais de services déconcertés !!!