Au premier regard, c’est un ravissement. Plus de 18 millions d’euros répartis sur près de 12 200 agents du MASA dans le contexte que nous connaissons, c’est une bonne surprise !
En ces périodes difficiles en termes budgétaires, faut-il faire la fine bouche ?
Ce n’est pas dans nos habitudes de critiquer pour critiquer, de revendiquer pour revendiquer, surtout en sachant que nous n’obtiendrons rien ou si peu !
C’est pourquoi nous maintenons que cette revalorisation est une avancée pour certains… pour certains, mais pas pour tous. En effet, en y regardant de plus près, bien des collègues n’ont eu que de la « roupie de sansonnet »1
800 €/an de revalorisation pour des agents de catégorie C, c’est quasi dérisoire mensuellement.
Pour des techniciens TS par exemple, 900 € (soit une évolution de 9% en SD HorsIDF groupe G1) et encore moins pour le G2- 2 avec une évolution de 5%, est ce sérieux ?
Pour d’autres, reconnaissons-le, la revalorisation est forte, voire très forte.
Les attachés attendaient la revalorisation comme rattrapage au regard des IAE, les ingénieurs de recherche également.
Pour la partie enseignement supérieur, la création du secteur IDF avec un barème revu par rapport au secteur HIDF est une bonne chose.
Certaines catégories avaient déjà une IFSE qualifiable de très honorable pourtant, ils bénéficient de cette revalorisation non négligeable par exemple les IPEF avec une moyenne à 4027 €/an. Etait-il pertinent de revaloriser autant dans un contexte social plutôt tendu ?
Des rattrapages étaient nécessaires par rapports à d’autres ministères certes, par exemple au vu des primes du ministère de l’écologie pour le IPEF justement (selon les explications de l’administration) ; mais sommes-nous dans une telle misère de recrutement de catégories supérieures que leurs revalorisations soient à ce point nécessaires et à un tel niveau ?
Nous en doutons à la CFTC.
A cela s’ajoute de nouveaux sous-groupes pour certains corps (disparition pour les B administratif du G3) qui viennent compliquer les choses et permettent finalement de dissoudre un peu plus les agents dans une catégorie, G1-1, G2-2…
Machination subtile pour perdre l’agent et compliquer encore la vie des cadres intermédiaires au jeu de la bataille navale des primes ?
Ce qui est ennuyeux, voire cavalier, c’est que ce travail a été mené par l’administration avec le contrôleur budgétaire et comptable ministériel (CBCM) donc le budget, sans informer finalement les OS et leur demander ce qu’elles pensaient des choix opérés au fur et à mesure des avancées – le Groupe de Travail prévu est, de plus, arrivé après la bataille.
Nous étions devant le fait accompli.
Il s’agit certainement d’une erreur d’appréciation qui peut jouer contre l’administration et qui réveille les rancœurs même si comme toujours : un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ».
1 Roupie de sansonnet : Très peu, de faible valeur. Origine : Cette expression remonte au XIIIe siècle et fait allusion à la goutte au nez, soit quelque chose d’insignifiant
Bonjour,
Quant est-il pour les agent(e)s ayant la NBI, nôtre revalorisation étant quasi nulle, voire 0 euros pour les personnes atteignant le plafond de la note de service De nombreux agent(e)s sont dans ce cas là, environ 300 à 400 personnes (pour les catégories C, B et A).
Pouvons-nous espérer que l’intégration de la NBI dans l’IFSE ne soit pas prise en compte ?
Merci pour votre retour
Bien cordialement,
Bonjour,
Nous connaissons la situation des agents concernés.
La NBI est liée aux fonctions mais n’est pas une « indemnité » ni une prime; elle est assimilée au traitement indiciaire.
Donc IFSE et NBI ne doivent pas se confondre ; on ne doit pas minorer l’une par rapport à l’autre. La NBI ne s’intègre pas non plus dans l’IFSE. Il n’ y a donc pas de lien et de système de vase communicant à opérer selon une jurisprudence de 2017( concernant d’ailleurs notre ministère) .
L’administration semble effectivement vouloir revenir sur ce point considérant qu’il y a des redondances.
Si les fonctions ouvrant droit à NBI n’existent plus c’est une chose assez logique de faire évoluer le texte, mais si les fonctions existent et que l’agent mérite, au sens où les fonctions sont bien prévues dans les textes la NBI, alors elle doit être versée.
Les textes ( en date de 1991) vont être revus selon l’administration.
Un GT est prévu sur la cartographie NBI le 3 juillet nous y serons.
cordialement