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Pénibilité au travail : et au MAA ?

Le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) a été renommé compte professionnel de prévention (C2P) depuis le 1er octobre 2017, date d’entrée en vigueur des dispositions de l’ordonnance 2017-1389. Ce compte permet aux salariés exposés à certains facteurs de risques d’accumuler des points, en vue de suivre une formation pour une reconversion dans un emploi moins pénible, de passer à temps partiel ou de partir plus tôt à la retraite. Aujourd’hui, seuls les salariés affiliés au régime général ou affiliés à la MSA et exposés à un ou plusieurs facteurs de pénibilité au-delà des seuils réglementaires, disposent d’un tel compte pénibilité. Ce n’est pas le cas des agents publics.

Pourtant, la CFTC MAE souhaite attirer l’attention sur la pénibilité occasionnée par certaines missions exercées au sein du ministère en charge de l’agriculture et de ses opérateurs, en particulier les missions techniques telles que les inspections en abattoir, les inspections réalisées en SIVEP (services d’inspection vétérinaire et phytosanitaire) et les contrôles « terrain » . En effet, les agents les exerçant sont soumis à des conditions de travail particulières et difficiles : amplitude horaire, travail de nuit et le week-end, positions entraînant des troubles musculo-squelettiques, ambiance de travail dans le bruit et/ou le froid…. Rappelons que la pénibilité au travail est définie par deux causes essentielles : l’environnement physique dangereux et le rythme de travail. Six facteurs de risque pénibilité sont actuellement évalués pour générer des points au C2P : le travail exercé de nuit, en équipes successives alternantes, de façon répétitive imposant des mouvements sollicitant le membre supérieur, en milieu hyperbare, en températures extrêmes, en milieu bruyant. Sauf s’ils génèrent des maladies invalidantes, l’ordonnance de 2017 a malheureusement supprimé 4 facteurs difficilement évaluables mais générant pourtant de la pénibilité, en particulier pour les missions précitées : le travail nécessitant des manutentions manuelles de charges ou d’agents chimiques dangereux, générant des postures pénibles, soumis à des vibrations mécaniques.

Avec ces premiers éléments de réflexion sur la pénibilité, la CFTC MAE demande donc une véritable discussion sur la pénibilité vécue au travail pour tous les agents du MAA et des opérateurs. Ce sera une des clés essentielles de négociation pour valider une réforme des retraites juste pour tous.

 

Contactez-nous si vous souhaitez témoigner sur ce sujet :

cftc@agriculture.gouv.fr,  cftc-mae@franceagrimer.frcftc-mae@asp-public.fr